« Construire un espace ou raconter une histoire, c’est donner vie à une vision, orchestrer une matière brute pour en faire une œuvre habitée, tangible et signifiante. Mon parcours s’ancre dans ces deux univers – l’architecture et le cinéma – qui, loin de s’opposer, se répondent et s’enrichissent mutuellement. Dans l’architecture comme dans la mise en scène, tout est affaire de cadre, de rythme, de lumière, de tension entre le plein et le vide. L’espace ne se conçoit jamais seul : il existe par la façon dont on l’habite, dont on le parcourt, dont il dialogue avec le corps et l’émotion. De la même manière, un film n’existe que par son ancrage sensoriel, par la manière dont il inscrit ses personnages dans des lieux qui deviennent des acteurs à part entière du récit. Mon approche repose sur cette idée de mise en mouvement : en architecture, elle s’exprime par la circulation et l’agencement des volumes ; au cinéma, par le découpage et la mise en scène du regard. Dans les deux cas, il s’agit d’inventer des trajectoires, de jouer avec la perception du spectateur, d’orchestrer des tensions et des respirations. Cette double pratique me permet d’aborder chaque projet avec une sensibilité singulière, entre rigueur de la construction et liberté du récit, entre matérialité et imaginaire. Car au fond, que ce soit à travers un bâtiment ou un film, il s’agit toujours de créer des expériences, d’offrir des espaces à explorer, des histoires à ressentir. » Quentin Reynaud